Je ne peux m'empêcher de reporter quelques échanges que j'avais pu avoir avec lui le 17 Novembre dernier. Il m'avait confié quelques photos; certaines sont reproduites
La Pécaudière, avant 1940 aujourd'hui disparue |
Jacques descendait de vieilles familles Parcillonnes; la famille Gautier par son père Marcel, la famille Tulasne par sa mère Geneviève. "Les Tulasne possédaient la ferme de la Pécaudière, d'où ils furent expulsés par les allemands en 1941 pour l'agrandissement du camp d'aviation. La famille avait déjà subi les lois de la guerre précédente; Léon Tuslane parti au front en 1914 (il avait 34 ans) laissait la ferme à son épouse et ses trois filles (Geneviève 11 ans, Jeanne 8 ans et Elisabeth 5 ans) Elles surent gérer la ferme durant toutes les années de guerre!"
Jacques suivit les classes de l'écoles privées de Parçay-Meslay,
Les enfants de l'école avant la guerre de 1940. Jacques le plus grand déguisé en militaire. |
.La société Musicale était très active personnellement, à partir de 1943, j’y jouais aussi du trombone: mon père qui présidait à la Société m’avait poussé à prendre cet instrument car nousmanquions de trombones.Durant la guerre, il arrivait que les allemands viennent nous écouter lors des répétitions. Je me rappelle une fois où cela c’est mal passé; Aimé Proust jouait avec nous; il s’était échappé d’Allemagne et se cachait à Parçay.
Lors d’une répétition où il était là, un allemand entre dans la salle. Panique;; Aimé Proust voulait tuer le militaire, nous l’en avons empêché… la répétition fut stoppée.
Les Allemands avaient besoin pour leur avions de grande quantité d’essence qu’ils stockaient dans les caves de Parçay. Mon père possédait une camionnette elle nous était nécessaire pour alimenter l’épicerie familiale. Nous chapardions un peu d’essence allemande. Lorsque nous allions à Tours, par crainte d’être contrôler nous laissions parfois la camionnette au sommet de la tranchée.
Château Meslay et grange en Aout 1944. Les Allemands avaient stocké des explosifs, bombes… dans les sous-sols du château de Meslay propriété de Mr Lefèvre. Le jour du départ des Allemands en Aout 1944, l’officier Allemand vint voir Mr Lefèvre, lui tendit la main pour le saluer avant de partir ; Mr Lefèvre garda ses mains dans ses poches, ou les mit dans son dos refusant la main tendue. L’officier Allemand, vexé, lui dit « Vous vous souviendrez de moi ! ». Un peu plus tard le dépôt de munitions sous la maison sautait pulvérisant le château et endommageant la toiture de la grange voisine
après l'explosion la toiture de la grange a perdu ses tuiles |
la couverture du porche est aussi endommagée |
le château de Meslay a été pulvérisé par l'explosion des munitions stockées dans son sous-sol |
Jacques à la fin de la guerre, assis sur des bombes allemandes |